Covid-19 : pourquoi l’écurie du cheval de sport d’aujourd’hui doit changer

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VERS UNE ÉQUITATION PLUS ÉTHIQUE ET DURABLE ?

La crise sanitaire du Covid-19 n’aura épargné personne. Le monde du sport est à l’arrêt. Le monde des sports équestres également, à la différence que nos partenaires athlètes, les chevaux, ne peuvent être mis au placard en attendant des jours meilleurs. Alimentation, soins, mouvements sont des facteurs impératifs à la bonne santé et au bien-être du cheval à court, moyen et long terme.

Dès l’annonce du confinement en France, l’inquiétude se faisait déjà sentir autant du côté des cavaliers amateurs ne pouvant plus rendre visite à leurs chevaux que du côté des professionnels du cheval. Les uns, dirigeants de centres équestres et d’écuries, devant faire face au manque à gagner tout en assurant un service minimum pour le bien-être de leurs pensionnaires, et les autres, professionnels de santé et de soins tel que les vétérinaires, dentistes, ostéopathes ou encore maréchaux-ferrants, itinérants et potentiels vecteurs de contamination du Covid-19 devant continuer leur métiers avec la plus grande précaution. Une réorganisation à la hâte loin d’être évidente pour tous ces acteurs, dont le quotidien a été bouleversé et qui ont de quoi se questionner sur le futur de leurs structures et de leurs pensionnaires.

Cette situation met en lumière les faiblesses et les limites de notre système d’hébergement des chevaux de sport et de loisirs (grosso modo, le box individuel) et de notre système de fonctionnement des structures actuellement présents et qui concernent la majorité des structures équestres en France (et dans les zones du monde entier où les cavaliers sont également confinés). Les chevaux doivent continuer d’être sortis, nourris, soignés ; cela ne peut se faire sans présence humaine. Le professionnel a quant à lui le devoir d’advenir à ces besoins vitaux, parfois au péril de ses ressources économiques, de son entreprise, de sa santé.

La crise du Coronavirus démontre clairement l’actuelle interdépendance entre le cheval et l’être humain. Sommes-nous pour autant pieds et poings liés ? Existe-t-il d’autres solutions, d’autres manières de penser l’écurie de sport ? Pour apporter des pistes de réflexion, j’ai fait appel à Laure Souquet, ostéopathe équin et canin, fondatrice d’Equinessentiel. Après avoir travaillé plusieurs années dans des écuries de sport, elle gère aujourd’hui une pension travail et réhabilitation.

Préambule par Roxanne Legendre


ET SI NOUS INVENTIONS L’ÉCURIE DE SPORT DE DEMAIN ? écrit par Laure Souquet – Equinessentiel

Pour les chevaux de propriétaires vivant au box, le confinement des cavaliers imposés par le Covid-19 pose un véritable problème éthique. En effet comment garder son calme alors que son cheval reste cloitré 24h/24 au box ? Dans 12m2 ? Sans sortir car les gérants d’écuries n’ont ni l’espace, ni le temps ni le personnel pour ? Cette situation met en lumière de façon totalement inédite les nombreuses problématiques posées par ce type d’hébergement des chevaux. Et si cette période de confinement nous permettait d’inventer l’écurie de sport de demain ? Une écurie dans laquelle ce genre de chose ne pourrait plus jamais se produire ?

L’écurie de sport de demain, quel cahier des charges ?

Si les chevaux de sport sont hébergés au box, c’est parce que cette solution a un jour semblé la plus pratique. Elle répond à un certain nombre de besoins qui sont ceux des cavaliers. En effet, l’équitation est une activité très chronophage, qu’on la pratique de façon professionnelle ou en tant qu’amateur. Quand un cavalier professionnel doit s’arranger pour que les 20 chevaux qu’il a au travail soient sortis chaque jour, un cavalier amateur doit pouvoir faire rentrer sa pratique quotidienne dans un emploi du temps déjà bien rempli par ses obligations professionnelles et familiales. Aussi, une écurie de sport doit permettre de limiter au maximum le temps passé aux soins quotidiens et à l’entretien, afin de laisser un maximum de temps au travail des chevaux.

En outre, elle doit également respecter les réalités économiques. Le coût de l’entretien de chaque cheval ainsi que de la structure doit être le plus bas possible. Il n’est un secret pour personne que le fonctionnement d’une écurie coûte extrêmement cher, de l’achat de la paille, du foin et du complément jusqu’à la location de la structure ou le crédit contracté pour son achat, en passant par la rémunération du personnel nécessaire à son fonctionnement. L’écurie du futur doit donc proposer un fonctionnement aussi économique que possible.

Enfin, il apparaît de plus en plus évident que les performances des chevaux sont en lien étroit avec leur bonne santé. Or, pour qu’un cheval soit en bonne santé, ses besoins fondamentaux doivent être respectés. L’écurie de sport du futur doit donc prendre en compte les besoins fondamentaux des chevaux. A savoir : mouvement, alimentation continue sur la base d’un fourrage de qualité, relations sociales, environnement stimulant.

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Un modèle possible pour cette écurie de demain

Des chevaux qui vivent ensemble dehors avec des points d’intérêt dispersés

L’écurie de sport du futur doit donc proposer un hébergement des chevaux dehors et en groupes. Ce mode d’hébergement a l’avantage d’éviter le confinement des chevaux. De plus, il leur permet d’exprimer une bonne partie de leur éthogramme. Cependant, il doit être bien réfléchi pour que la vie en groupe ne soit pas source de stress ni d’agressivité. Et pour que les chevaux bougent effectivement. Par exemple, une seule botte de foin posée au milieu d’un champ est un système qui démontre chaque hiver ses limites. Les chevaux passent leur temps à piétiner autour jusqu’à avoir de la boue jusqu’au ventre. Comme il n’y a qu’un point de nourrissage, certains peuvent être empêchés de manger par les autres. Il faut donc bien gérer l’espace, en disposant plusieurs points de nourrissage et d’intérêt intelligemment sur toute la surface disponible. Ces points d’intérêt sont des abris, des abreuvoirs, des pierres à sel ou d’autres compléments laissés à disposition des chevaux.

De cette façon, on incite les chevaux à se déplacer de l’un à l’autre toute la journée. Et ils sont libres de former des groupes selon leurs affinités du moment. Comme ils sont en mouvement constant, ils sont aussi en meilleure santé. Cela évite les courbatures, améliore la digestion, limite les problèmes tels que l’arthrose et leur évite d’exploser sous la selle. Sécurisés par la présence des autres, ils sont en outre plus calmes et donc plus attentifs au travail.

Plus de boxes à faire le matin !

Les chevaux vivant dehors, il ne sera plus nécessaire de leur fournir des litières de paille, copeaux ou lin. Il suffira de disposer, par exemple, des tapis de caoutchouc dans les abris. Ou de prévoir dans les prés quelques aires de repos pourvues de sable ou de brf (bois raméal fragmenté ou bois de paillage) pour se rouler ou dormir couchés. Plus de boxes à nettoyer chaque matin, donc un gros gain de temps et d’énergie et d’incroyables économies de litières !

Il restera seulement la problématique des crottins dans les prés. Or, si le microbiote intestinal des chevaux était sain, leurs crottins seraient naturellement éliminés dans le sol par les bousiers et les micro-organismes. Pour éviter qu’ils ne se fossilisent un peu partout et créent des zones de refus, il faudra simplement cesser de vermifuger chimiquement et complémenter les chevaux en probiotiques. Peu à peu, cela permettra de redonner de la vie au sol en y ajoutant de la matière organique. Pour aider ce processus, on pourra aussi asperger les crottins d’une solution d’EM ou Micro-organismes Efficaces. Ce sera toujours beaucoup plus rapide et beaucoup moins physique que de tout ramasser ou de curer des boxes ! Il ne restera qu’à nettoyer les aires de stationnement.

En plus, chaque écurie pourra facilement créer ses propres EM. Cela représentera une économie d’autant plus importante que la solution obtenue peut avoir énormément d’applications. Désinfecter les locaux, améliorer la qualité des sols, ré-ensemencer le microbiote intestinal des chevaux, assainir les sabots, traiter les plaies, dermites et autres affections de la peau… Tout cela en enrichissant l’environnement au lieu de lui nuire avec des produits chimiques !

Des écuries de juments et des écuries de mâles

Toutefois, un système dans lequel les chevaux vivent dehors impose que l’on prenne en compte les comportements particuliers des juments, des hongres et des entiers. Il est dans la nature des chevaux mâles de s’approprier des juments pour former des harems. Et ce qu’ils soient castrés ou non. Mélanger les sexes sur un espaces restreint conduit donc forcément à des rivalités entre mâles. Or, pour les chevaux, un espace est restreint s’il est inférieur à plusieurs centaines d’hectares. Pour éviter ces écueils, il convient de séparer mâles et juments. Si on ne souhaite pas de reproduction, un hongre pourra se voir attribuer un groupe de juments. Quant aux entiers, ils vivront très bien en groupes de mâles tant qu’ils n’auront pas de juments à portée de sens. Pour que chaque cheval y trouve sa place, l’écurie de demain devra donc séparer les sexes. Voire n’accueillir que l’un ou l’autre.

Un lieu de vie aménagé autour d’un espace de travail central

Afin qu’un hébergement au pré reste compatible avec une pratique efficace de l’équitation, il faut l’organiser autour d’un espace de travail central. Cet espace comprend le bâtiment abritant sellerie et salles de soin, le hangar de stockage des aliments et les manèges, carrières et autres. On peut imaginer une piste faisant le tour de ces structures et longeant les prés. On disposera les points de nourrissage et d’intérêt le long de cette piste. On optimisera ainsi les déplacements nécessaires pour abreuver, nourrir et aller chercher les chevaux pour travailler.

J’imagine des bacs d’eau à remplissage automatique et de grands filets à foin abrités que l’on puisse approvisionner depuis la piste. Cela permettra de ne distribuer du foin qu’une à deux fois par semaine, par exemple. Au lieu de trois fois par jour. Ou bien on pourra disposer plusieurs râteliers à foin accueillant de grosses balles, eux aussi équipés de filets à foin.

Les chevaux qui vivent en groupe ont tendance à se suivre les uns les autres. On pourra donc ramener les chevaux par groupes jusqu’à un paddock ou une stabulation lorsqu’on voudra enchaîner plusieurs séances sans avoir à aller les chercher les uns après les autres. Ceci en passant par la fameuse piste, par exemple.

Des rations personnelles distribuées à chaque cheval après le travail

Pour éviter le temps perdu lors de la distribution de compléments, chaque cheval pourra recevoir sa ration personnelle après avoir travaillé. Ainsi, plus de montée d’excitation trois fois par jour à l’approche de l’heure de la distribution. De plus, la ration arrivera après le travail pour tous. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des écuries où les chevaux mangent le grain avant le foin. D’une part, c’est illogique compte tenu du fonctionnement de leur système digestif. D’autre part, les premiers chevaux à sortir travaillent à peine leur ration avalée, ce qui est peu adapté.

De plus, les connaissances actuelles sur la digestion du cheval seront prises en compte. C’est-à-dire que les rations ne contiendront plus de céréales qui ne soient pas germées. Ceci, en plus de la baisse du stress liée au respect des besoins fondamentaux des chevaux, éliminera le problème des ulcères. En effet, 80% des chevaux de sport d’aujourd’hui souffrent d’ulcères qui contrarient énormément leurs performances. Car ils causent des tensions musculaires énormes, notamment au niveau des brachio-céphaliques, des abdominaux et des paravertébraux. Et s’accompagnent généralement d’une acidose générale. Ce qui entraîne une forte diminution de la souplesse musculaire et une augmentation des risques de blessures. Heureusement, ce problème n’existera plus dans les écuries de demain.

Plus de problème pour les jours de repos

Dans les écuries actuelles, les jours de repos des chevaux demandent tout de même du travail aux cavaliers. En effet, ceux-ci doivent tout de même sortir les chevaux de leurs boxes. Soit ils les mettent au paddock, soit ils les marchent en main, soient ils les mettent au marcheur. Dans tous les cas, c’est encore une contrainte et ça demande du temps. Or, les chevaux vivant dehors, il devient inutile de les sortir les jours de repos. Le cavalier gagne donc du temps lorsqu’il n’a pas besoin de travailler le cheval. Et bien sûr, les jours où le cavalier ne peut pas venir, il peut être tranquille car son cheval est au pré avec ses congénères, tous ses besoins étant respectés. Quant aux employés des écuries, leurs astreintes ne consisteront plus qu’à veiller à ce que tous les chevaux aillent bien. Un système de ce type permettra donc d’allier confort des chevaux et confort des cavaliers.

Des chevaux pieds nus

L’écurie de demain proposant un hébergement de tous les chevaux en groupes, elle demandera forcément à ce que tous les chevaux soient pieds nus. Cela ne posera aucun problème à des chevaux de sport travaillant sur des sols en sable. Les pieds à nouveau libres de fonctionner selon leur physiologie, les chevaux retrouveront tous des allures naturellement bien plus amples. Les pieds nus abîmeront peu les sols, et si un cavalier devait prendre un coup, il sera blessé bien moins gravement qu’il ne l’aurait été avec un cheval ferré. Il y aura également un gros avantage économique et écologique, puisqu’il ne sera plus nécessaire de payer régulièrement de nouveaux fers. Le seul coût du parage sera bien moins élevé.

De plus en plus de cavaliers de sport comprennent l’intérêt qu’il y a à laisser les pieds des chevaux fonctionner comme la nature l’a prévu. En effet, la ferrure pose de nombreux problèmes qui se traduisent par la dégradation prématurée de l’appareil locomoteur du cheval. Ce que l’on voit très nettement aux nombreuses molettes articulaires et tendineuses présentes dès le plus jeune âge chez les chevaux ferrés. Alors que ceux qui vivent et travaillent pieds nus n’en présentent pas. Cela s’explique simplement par le fait qu’un cheval est fait pour poser ses talons au sol en premier. Or, c’est impossible avec un fer qui impose de poser le sabot à plat. Le port d’un fer contrarie non seulement le fonctionnement du sabot, mais aussi celui du pied en général. C’est-à-dire de tout le système de suspension ligamentaire et tendineux qui permet au corps d’absorber les chocs du poser.

Un professionnel de la santé et des sabots sur place

Les chevaux de sport sont de véritables athlètes. Pour rester en forme, ils ont tout à gagner à être suivis de façon régulière en ostéopathie, massage, stretching et physiothérapie. Ceci pour limiter les risques de blessures et de vieillissent prématuré du système locomoteur. De même, leurs sabots devraient toujours être parfaitement parés afin de leur garantir une locomotion toujours aussi parfaite que possible. Enfin, dans un lieu hébergeant plusieurs chevaux, les blessures mineures sont courantes et la santé de chaque cheval doit être étroitement surveillée. Aussi l’écurie du futur aura-t-elle tout à gagner à compter dans son équipe un professionnel capable de veiller à la santé des pensionnaires. Une personne bien formée, tant en ostéopathie qu’en parage, qui connaîtra bien le travail des chevaux ainsi que les soins à leur prodiguer.

Plus de problème, dès lors, si une crise telle que celle que nous vivons actuellement devait se reproduire. Chaque structure sera en mesure de garantir la continuité des soins nécessaires à la santé des chevaux. Et en cas de blessure de l’un d’eux, sa rééducation pourra être gérée sur son lieu de vie.

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Du rêve à la réalisation

Bien sûr, un tel de changement de vie demandera aux chevaux un temps d’adaptation. Tant concernant la vie dehors en groupe que la transition pieds nus. Un temps qui dépendra de chaque individu. Certains s’adapteront en quelques jours, d’autres en plusieurs mois. Et tous devront être aidés efficacement dans cette transition par des professionnels compétents et attentifs.

Les cavaliers, eux-aussi, devront changer leurs habitudes et adopter un nouveau paradigme intégrant les dernières découvertes de l’éthologie – la science. Et s’ouvrir à la possibilité de découvrir des répercussions très positives sur les performances des chevaux. Car des chevaux dont la nature et les besoins fondamentaux sont respectés sont mieux dans leur tête et mieux dans leur corps, et donc plus performants. Or, n’est-ce pas sur la performance des chevaux que repose l’équilibre économique du monde du sport et de la compétition ?

Etes-vous prêt(e) à mettre en route le processus qui donnera vie à cette écurie du futur ?

Aujourd’hui, ce type d’hébergement est encore très très rare, voire presque inexistant. Très peu d’endroits permettent de concilier bonheur du cheval et sport équestre. Pourtant, nous aurions autant à gagner que les chevaux à nous en inspirer pour construire de nouvelles écuries ou transformer celles qui existent déjà. Nous gagnerions du temps, de l’argent, et nos chevaux resteraient plus longtemps en bonne santé. La crise causée par le Coronavirus plonge tout le monde du cheval dans une situation économique et éthique plus grave que jamais.

Allons-nous tirer parti de cette situation pour revoir les fondements de ce monde et bâtir ensemble un futur plus sûr, plus juste et plus durable ? Ou allons-nous camper sur nos positions et continuer d’entretenir un système économiquement très peu rentable, écologiquement critiquable et si peu en accord avec les besoins des chevaux ? A chacun de nous, je crois, de faire ce choix. J’ose penser que le monde du cheval saura tirer des enseignements de cette crise et se réinventer pour le meilleur.


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25 Responses
  • Laurence Grard Guenard
    avril 4, 2020

    Enfin !

  • Sanchis Philippe
    avril 4, 2020

    C’est deja comme cela… Écuries de Champeaux 44119 treillieres.

  • Laurence Grard Guenard
    avril 4, 2020

    Je crois qu’il faut se donner les moyens de faire quelque chose de qualité en partenariat avec les collectivités locales, comme tous les autres sports. Je crois qu’il faut se donner les moyens ou ne rien faire.

  • Clem3003
    avril 4, 2020

    Très intéressant l’idée est très bonne. J’aimerai ajouter un point qui n’est pas abordé ici qu’en est-il du travail du cheval l’hiver s’ils sont en boxe C’est aussi pour être tondu pour ne pas transpirer en hiver et ne pas attrapé froid est ce un mythe ou bien un paramètre important à prendre en compte ? Je n’ai pas de réponse juste une interrogation sur ce thème là

    • Sabrina BUCCI
      avril 5, 2020

      Dans mon écurie il y a une formule’paddock-abri ( paddock individuels). Les chevaux travaillant régulièrement et sortant en concours sont tondus. C’est la même organisation qu’en boxe : il faut juste prendre systématiquement des couvertures imper( exit les polaires) et penser au couvre cou pour la couverture de nuit. Après j’habite dans le Var c’est sur c’est pas la région’la plus froide.

  • michel PERRIN
    avril 4, 2020

    Sujet de réflexion correspondant à notre société à poursuivre

  • Haras du Melantois
    avril 4, 2020

    Bien gentil tout cela, mais comment faire lorsque l’urbanisme mange à grand pas la majorité des terrains à vocation agricole.
    A l’abord des grandes villes , et même si nous sommes à la campagne,, les propriétaires des terres, et c’est normal, préfèrent attendre le changement de PLU et espérer que leurs terres deviennent constructibles plutôt que de les louer ou vendre au centre équestre.

    Ne serait il pas le moment de considérer les centres équestres comme des vrais entreprises agricoles et que la SAFER, aux services de
    L’état, et aux communes remplissent réellement leur mission en nous permettant d’accéder à ces terrains. A la place de vouloir agrandir sans cesse les communes.

    Aux pouvoirs publics et à nos dirigeants de réfléchir à se réel problème car je ne pense pas être le seul dans cette situation

  • Pascal Lévy
    avril 4, 2020

    L’idée est bonne mais pas nouvelle du tout ,beaucoup de cavaliers y compris de haut niveau
    Aimeraient pouvoir organiser leur écuries de cette manière (semi liberté) car il est évident pour nous tous que les chevaux dehors marchant le nez en bas toute la journée ou presque impliquerai une casi disparition des problèmes de tendons ,de dos et de coliques et un état général et sportifs bien plus simple à gérer mais c ‘est à mon avis
    Utopique en tout cas en france:
    1)Pour être positif pour le cheval il faut à mon avis
    Un minimum entre 5000m2 et un hectare/cheval
    Donc au moins 10ha pour une écurie de 20chx
    2)les sols que nous avons (en Normandie) me “supporte” à cause de la pluie ce système grossi modo selon les années de début Avril à fin septembre soit 6 mois de l’année.
    3)C est en ce qui concerne le ferrure que c est le
    Plus envisageable mais pour certains chevaux.

  • ASVet-Connect ASBL
    avril 4, 2020

    Et bien, je vis dans le futur depuis plus de 10 ans.
    Merci pour cet article qui me rassure une nouvelle fois dans les choix fait pour et par nos chevaux

  • Pierre Rouzé
    avril 5, 2020

    Nos chevaux vivent en prairie toute l’année. Mais tout n’est pas aussi simple que le décrit cet article.
    1. En hiver il faut aménager les prairies de façon à limiter la boue. Mais même ce faisant il est difficile d’éviter les problèmes aux sabots.. Et sur le pelage! Les chevaux même s’ilya des endroits secs aiment dormir et se rouler à leur gré, et c’est volontiers dans les endroits boueux ! Le nettoyage peut prendre beaucoup de temps…
    2.Gérer la nutrition pour un troupeau hétérogène est réellement problématique. Certains chevaux sont brimés aussi nombreux soient les endroits où se trouve la nourriture et d’autres se gavent et deviennent obèses.
    3.Dernier problème, les pathologies. C’est beaucoup plus difficile à gérer en liberté, allergies et autres maladies respiratoires, boiteries,.. . Les chevaux habitués au plein air ne supportent plus d’être isolés et mis en espace confiné.
    4.En liberté, la hiérarchie est en permanence remise en question si le troupeau n’a pas une composition stable, et celà est la cause de fréquents accidents… souvent encore plus mal supportés par les propriétaires que par les chevaux eux-même, qui peuvent aller jusqu’à la mort (vécu).

  • CSSN
    avril 6, 2020

    Bonjour,
    Je pense que ce type de fonctionnement tant à se développer. Je voulais revenir que les ferrures, certes cela peut être pertinent chez certains chevaux mais pas pour tous, il ne faut pas oublier certaines pathologies nécessitant une ferrure des plus adapté, sans fer c’est chevaux continue à boiter ou être plus sensible les mois sans leur fer.
    De plus demander aux professionnels des structures de se former à l’ostéopathie ou la maréchalerie est bien mais il n’auront que les bases. Ces métiers demandent plusieurs années d’études et on ne s’improvise pas marechal ou osteo au risque de faire plus de mal que d’en bien.
    Cordialement,

  • Galliot Nathalie
    avril 6, 2020

    Co mode d’hébergement existe : les écuries ”actives” bel exemple aux écuries de Lisors

    • Desaint-fuscien
      juillet 1, 2020

      Oui ! Et toutes les ecuries actives en france dont des ecuries se chevaux de sport. Les résultats sont déjà là pour leur santé et leur performance.

  • Thierry
    avril 7, 2020

    Non mais arrêter de faire genre c’est nouveaux ça fait 10 ans que ce type d’écurie existe en Allemagne et quelques années En France, vraiment certes l’idée et très bonne même merveilleuse mais le coût d’une ecurie comme présenter est si élever que les propriétaires ne suive rais pas le pris d’une pension.

  • Anne CASTET
    avril 8, 2020

    Ecuries actives – Paddock Paradise – Stabulation libre … même réduite. Finalement plein de choses sont possibles ! Si on accepte de changer les habitudes, on trouvera forcément une solution au moins presque bonne …

  • Mathilde
    avril 9, 2020

    Ça fait rêver… Mais à quel prix !
    Article rondement rédigé en tout cas 😉
    Bise Mademoiselle !

  • Charlyne Chevaillier
    avril 10, 2020

    Très bonnes paroles ! Si seulement tout le monde pensait comme cela ..
    Ce genre d’écurie existent effectivement en france mais trop peu … ( peut être une cinquantaine)
    C’est à nous de développer cela et de faire changer les mentalités !
    En tout cas merci !

  • Aude M
    avril 12, 2020

    Bonjour,
    Je vous rejoins sur beaucoup de points, toutefois la séparation juments/hongres ne me parait pas justifiée. L’écurie active et notamment celle de Pascal Frottie à coté de Deauville est la preuve que la cohabitation peut très bien se passer et la vie y est plus paisible qu’on ne l’imagine. Certes, il faut certainement de l’espace, mais pas toujours autant qu’on le croit non plus. Une amie a aménagé sa propre petite écurie active dans son club et compte deux groupes de 20 chevaux ou poneys qui s’entendent parfaitement bien dans 1 hectare.
    merci pour cet article qui ose dire les choses.

  • Marielle venutti
    avril 15, 2020

    Très bel article très complet qui évoque l’ensemble des avantages liés à ce mode d’hébergement. Cela fait 15 ans que j’ai commencé la démarche. Tout d’abord le pied nu puis le paddock paradise. En 15 ans j’ai vu une telle transformation sur mes chevaux. J’en ai 7 qui aujourd’hui sont âgés de 5 à 24 ans. Depuis la création des pistes, les chevaux sont beaucoup plus mobiles. Ils sont en pleine forme et même quand je les monte assez rarement, ils déploient une véritable énergie et une endurance qu’ils n’avaient pas avant. De même, j’aurai eu avant des scrupules à monter un cheval de 20 ans. Les miens m’ont fait changer d’avis. J’ai aujourd’hui en garde 2 chevaux de 10 ans qui étaient ferrés et en box l’hiver et en pâture l’été. Ces chevaux n’ont aucune mobilité, aucune endurance et ne sont pas carrés. Tout un travail est mis en place pour leur redonner la forme en commençant par les pied nu avec suivi bien sûr. Et déjà au bout de 3 mois les changements se font sentir. Alors vive le PP ET LE PIED NU.

  • michèle coffinet
    avril 19, 2020

    oui bravo pour vos réflexions !
    Que ce difficile présent nous permette de retrouver du bon sens , et incite chaque structure hippique à détenir au moins quelques bouts de prés ( … en rêvant d’ ” écurie active ” )

  • Ecuries des 3 Sources
    avril 22, 2020

    Bonjour,
    Nous nous permettons de réagir car c’est tout à fait le système que nous avons mis en place dans nos Ecuries, Ecuries des 3 Sources, à Sancoins.
    Avec 2 formules : une en box-paddock où le box donne accès sur un paddock, et une au prés appelé “paddock paradise” où les chevaux peuvent vraiment évoluer comme en liberté.

    Nous avons clairement vu des chevaux s’épanouir et s’apaiser au travail, quand ils sont arrivés au prés.
    Alors c’est sûr nous avons la chance d’être en pleine campagne et avons fait le choix de ne pas avoir une très grosse structure. En tous cas, nous faisons au mieux pour garantir bien-être du cheval et plaisir du cavalier ! Et les clients sont ravis et les chevaux semblent épanouis !

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