[Editorial] Santa Maria Project : le cheval espagnol en crise

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Vanessa von Zitzewitz, photographe émérite, se lance dans le projet Santa Maria. Ce projet en réponse à la crise socio-économique sévissant en Espagne où les propriétaires n’ont d’autres choix que de laisser à l’abandon leurs chevaux pour ne plus subvenir qu’à leurs propres besoins. Une série de charme en compagnie de Nieves Alvarez pour le magazine hispanique Hola! afin de mettre en lumière une réalité : l’abandon de chevaux certes, mais surtout d’une partie de la culture espagnole.


Nieves Alvarez for "Santa Maria Project " by Vanessa von Zitzewitz

Nieves Alvarez for "Santa Maria Project " by Vanessa von Zitzewitz

Nieves Alvarez for "Santa Maria Project " by Vanessa von Zitzewitz

Nieves Alvarez for "Santa Maria Project " by Vanessa von Zitzewitz

Communiqué :
La Crise fait mourir de faim, c’est le titre de l’article paru dans El Mundo. L’Espagne n’est plus épargnée et un phénomène particulier au pays depuis plusieurs mois fait parler. Le cheval, ancré dans la culture espagnole et signe extérieur de prospérité est le premier affamé. Une marée de chevaux abandonnés à leur sort gangrène dans le sud du pays, une situation sans précédent. Et quelle solution ?

Valor, c’est le nom de ce cheval, retrouvé au milieu d’un champ plein d’autres chevaux tous aussi faméliques que lui.
On pourrait se dire que Valor observe, résigné, un monde clivé, juste avec un œil, le seul qui lui reste. Quand il a été sauvé il ne pesait que 150kgs contre les 600 habituels ; conséquence d’une diète forcée en nourriture et en eau, suite à son abandon en bord de route par ses maîtres. L’abandon, une option presque heureuse, quand d’autres choisissent de revendre leur “bête”, autrefois “sacrée”, aux abattoirs. Pas question d’accabler les anciens propriétaires de Valor, un cas typique, victimes de la perte de leur emploi, d’un schéma de vie, d’une espérance de retrouver un quotidien correct.

L’Association CYD Santa Maria est un modèle unique en Espagne de sauvetage de chevaux, tenue à bouts de bras par les sœurs Solera Garcia dans la région de Malaga qui se battent pour leur chevaux, les Chevaux. L’Association reçoit plus de vingt appels chaque jour mais n’abrite à l’heure actuelle qu’une cinquantaine de chevaux, faute de moyens. Virginia Solera ne se lasse pas de répéter : “Si je pouvais, dans un seul mois, c’est 200 que j’en sauverai…”.

Plus qu’un regret, presque un mantra.

Virginia Solera avait dans sa bibliothèque le livre de Vanessa von Zitzewitz, “Horses of Qatar, La légende d’Al Shaqab”… Une envie comme une audace de prendre contact avec la photographe, reconnue aussi pour ses diverses actions philanthropes, dans l’espoir d’un coup de pouce.

Vanessa répond présente. Forte de son art et de son carnet d’adresses, elle souhaite organiser une campagne de sensibilisation en Espagne et en Europe. Un œil dans le viseur de son Canon elle recherche une figure emblématique sensible à la cause dont la participation impacterait sans compromis les leviers économiques vers qui Vanessa se tournera pour récolter les fonds. Une campagne 100% caritative dédiée au sauvetage des chevaux.

Le mécanisme et la réussite de cette nouvelle action ne lui sont pas inconnus : “Monachrome” est, en 1999, sa première participation philanthrope. Vanessa met à contribution ses évidences relationnelles au service de la Croix Rouge Monégasque à l’occasion d’un livre de portraits en noir et blanc, préfacé par SAS Le Prince Albert de Monaco, pour lequel où Ringo Star, Carla Bruni, Shirley Basset, Monica Bellucci et beaucoup d’autres personnalités lui confient leur image et leurs espoirs à l’aube du nouveau millénaire.

2008. Vanessa s’attache à une nouvelle œuvre, comme un témoignage, un accélérateur de prise de conscience. “Slaughterhouse Angels”, présente au monde occidental les orphelins du Mercy Centre de Bangkok. Un livre choc, poignant d’une vérité sur la vie de ces enfants des slums rescapés de la misère des rues sous l’aile protectrice et engagée du Père Joe co fondateur de l’Human Development Foundation et de la communauté du Mercy Center où Vanessa passe deux mois par an. Elle y côtoie la détresse et l’espoir, connaît l’histoire de chacun des 300 orphelins dont une grande partie est atteinte du mal du XXe siècle, le Sida. Elle connaît leur espérance de vie et fixe sur la pellicule leurs sourires, leurs jeux, l’environnement terrible d’où ils se sont échappés, loin du Bangkok de carte postale.

“Les Anges de l’abattoir” est un livre photographique artistique et documentaire. L’intégralité des bénéfices générés par le livre et une vente aux enchères soutenue par Chopard, soit 400 000 dollars, est reversée au Mercy Center.

2013, ce seront les chevaux. Loin des merveilles des Ecuries Royales d’Al Shaqab, en passionnée sensible, consciente que le confort de ses propres chevaux est d’un luxe contradictoire avec l’actualité des victimes espagnoles, Vanessa offre son temps, son talent, son énergie et souhaite collaborer avec ceux qui comme elle, cette fois, ne défieront pas le chronomètre du barrage, mais le compteur de fonds.

Le “Santa Maria Project”, sera un catalyseur de soins.”

A très vite,
Roxanne
XXX

Website : Santa Maria Project


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