Nous continuons notre tour du monde, à la recherche des plus belles propriétés qui se rapprochent de près ou de loin des chevaux. Après l’Uruguay, nous sommes en partance pour les terres mexicaines. Rendez-vous à Monterrey, où nous avons découvert un véritable havre de paix, où l’éclectisme est roi.
El Mirador, le point de vue pour traduction, se situe en plein cœur du Valle de Bravo. Offrant une vue imprenable sur les flancs de la montagne, le salon met à l’honneur le mélange de styles et la pluralité de matériaux. Pierres de grand format au sol, bois aux murs et poutres imposantes au plafond enveloppent une fusion de genres décoratifs et de matières. Dans cette chape se confrontent deux cheminées à gaz aux extrémités de la pièce, un jeu de miroir témoin d’une modernité dogmatique.
Chesterfield en cuir impeccable, posé face à deux fauteuils au look nordique, viennent réveiller les murs de cheminée, réalisés en pierre dite froide avec un appareillage à sec. Une technique complexe, paraissant pourtant simple, souveraine marque du raffinement nouveau.
Une maison où semble vibrer la passion pour l’équitation. La vie équestre répand ses effluves jusque dans les moindres détails : santiags usées et abusées derrière le sofa, cravache sur table basse, valises dans la cuisine… Une invitation au voyage en plein cœur de la flânerie.
Les références sont subtiles et variées, et permettent d’apporter une esthétique harmonieuse. Une architecture reprenant les codes des constructions coloniales du 16 et 18ème siècle, une décoration flamande, un bouquin d’Axel Vervoordt, des luminaires argentins Birot… Une collection de vétilles soufflant l’allégorie du contraste entre les antiquités et la modernité.
Allures de chalet pour la chambre, faite du sol au plafond de bois de chêne patiné grisé régulier, travaillé de façon traditionnelle. Un effet contemporain pour ce cocon où l’on se sent déjà comme à la maison.
Tableaux et sculptures équestres médaillent la propriété, désignée sous le maitre mot de la confusion. Des anachronismes décoratifs qui, finalement, trouvent leur place et dévoilent une fausse cohérence confortable, où le sens du détail nous amène à l’évasion.
/Architects : Manuel Cervantes Céspedes, José Luis Heredia Álvarez at CC Arquitectos ; Design team : Israel Caballero Campos, Deyanira Yarza Barrón, María Luisa Leal Rosales ; photographer : Rafael Gamo ; interior design : Habitación 116, landscape design : Entorno, Taller de paisaje.
Andy
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Photographer : Rafael Gamo
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