Après Yazmin Pinchen et Louise Rochefort, l’œil de PegaseBuzz se pose aujourd’hui sur une it-cavalière au talent haut-niveau : Marie Coupérie-Eiffel.
Bonne cliente du forfait “sans faute + barrage” et souvent classée (si ce n’est gagnante), Marie Coupérie-Eiffel ne passe pas inaperçue. Athlétique et élégante, elle concourt tous les week-ends avec une ribambelle de cracks (dont Power de Puychety, doublure officielle de Jappeloup) et futurs cracks. Le tout coaché par sa tante qui n’est autre que Virginie Coupérie-Eiffel, cavalière émérite, éleveuse de chevaux de sport et consultante en marketing équestre. Un tandem discret mais efficace.
Marie sera présente au Jumping de Bordeaux du 6 au 8 février prochain, non loin de ses terres natales : au Château Bacon. En attendant, elle nous parle de sa vie de cavalière et nous délivre quelques scoops sur le Paris Eiffel Jumping. INTERVIEW.
Roxanne Legendre : Ce n’est un secret pour personne, chez les Coupérie-Eiffel, le cheval on l’a dans le sang. Le saut d’obstacles puis la compétition, comment as-tu évolué ?
Marie Coupérie-Eiffel : J’ai commencé avec des dessins et des poèmes en classe (sur les chevaux, bien sûr) et puis j’ai eu mon poney très tôt pour mes 4 ans : Artiste. J’ai eu beaucoup de mal avec lui car il était très vif. Je m’exerçais aussi avec une autre ponette qui était plus facile et je faisais des petits obstacles avec des branches. Mon père m’emmenait en concours avec ma sœur Philippine. Nous faisions les concours au village cheval Pierre Durand, et je gagnais avec Artiste dès l’âge de 8 ans. Nous partions vers 6 heures du matin tous les dimanches.
J’ai ensuite fait des concours à cheval, dont le championnat de France Junior avec Flambeau d’or. Et quelques concours internationaux jeunes cavaliers ; puis avec Marquis de Curzay, j’ai été championne d’Aquitaine en 2006.
Après mon bac que j’ai passé à l’école des Roches, j’ai commencé des études de commerce en 2006. Puis, j’ai passé mon diplôme bac +5 à l’ISEG.
J’ai été salarié en 2012 pendant un an à Paris, mais j’ai décidé à la fin de l’année dernière (2013, ndlr) de m’occuper de l’écurie Château Bacon avec ma tante Virginie et mon père Philippe. Je suis heureuse de m’investir dans cet héritage. La société Château Bacon a été fondée par ma grand-mère et mon grand père Emeric Coupérie, fondateur de la Coupe du Monde du Jumping de Bordeaux. Tous les cavaliers de la famille se sont formés à Bacon : Edouard, Jacques, Philippe, Laurie, Virginie, et je suis en train d’apprendre à mon tour à préparer des chevaux pour la compétition. L’élevage restant le domaine de mes ainés.
On imagine que cela est très prenant, comment as-tu organisé ton temps autour de cette passion avec les études, le travail… ?
Aujourd’hui, j’ai repris l’équitation après cinq ans d’études et 1 an ½ à Paris. Je suis très heureuse. Cela devient mon métier, je prépare avec trois autres aides les chevaux de Bacon et aide certains propriétaires qui ont leurs chevaux en pension. Nous débourrons 7 à 8 poulains « maison » chaque année et j‘organise désormais le travail journalier des 25 à 30 chevaux installés dans notre écurie. Je m’occupe aussi de l’organisation de stages compétition et enfants chez nous, à Château Bacon, pendant les vacances scolaires et les week-ends.
Je m’occupe aussi d’organiser les programmes des concours entre ceux de la région et ceux qui sont plus loin géographiquement. Nous avons été à Dinard, Fontainebleau, Chantilly. A Valkenswaard chez Jan Tops, ce fût une belle expérience. Avec Noah de Bacon, je me classe régulièrement dans ces CSI Amateurs. Et j’ai même gagné une voiture à Dinard devant plusieurs concurrents étrangers !
Le Paris Eiffel Jumping, c’est un peu comme un projet de famille pour le clan Coupérie-Eiffel. Quelle était ta place dans cet évènement ? N’as-tu pas eu trop la pression ?
Oui, c’est un grand challenge familial et cela commence tout juste. Naturellement, une suite est prévue en 2015 et je crois que la Mairie de Paris a assuré que le Champs de Mars pourrait recevoir le Paris Eiffel Jumping présenté par Gucci pendant 7 années encore. Pour ma part, je représentais notre élevage et j’ai terminé seconde le dimanche. J’ai eu surtout la pression le premier jour mais après, j’ai réussi à assurer une bonne concentration.
Mon grand moment d’émotion a été le tout premier jour, la compétition n’avait pas encore commencé. Quand je suis rentrée sur la piste principale pour détendre mon cheval et que j’ai vu la Tour Eiffel si proche. Et la joie de Virginie, qui a réussi à mettre tout ça en place avec le soutien de sa famille, c’était si beau, j’en ai presque pleuré ! La piste n’était pas facile et dans l’épreuve des Six Barres, je passais juste après Pius Schwizer. C’était impressionnant et en plus, j’ai réussi à sauter 1m70. J’ai finalement fait faute sur 1m80, mais j’étais très contente. Je suis consciente que j’ai encore beaucoup de progrès à faire mais je reste déterminée à réussir. J’ai la chance d’avoir quelques bons petits chevaux pour faire jusqu’à 1m40 sans doute.
Tu faisais concourir trois chevaux durant ces trois jours de compétition (Noah de Bacon, B., Scoubidou), cela a dû être très sportif ! Quel est ton ressenti à présent ? Es-tu satisfaite de tes parcours et de tes chevaux ?
Oui, trois chevaux ! C’était super et sportif. Mon ami Jean a monté Power et Datcha. Et j’étais aussi contente de voir qu’il a pu faire des résultats. Avec Noah de Bacon, j’ai vraiment découvert des bonnes sensations lors du barrage du Grand Prix qui se déroulait le dimanche où je me suis lâchée ! Battue de quelques dixièmes par l’Anglaise, je termine seconde.
Paris, capitale de la mode, quelle est selon toi la tenue idéale pour participer au Paris Eiffel Jumping ?
J’aime beaucoup les tenues assez classiques. Comme l’équitation est considérée comme un sport élégant, je ne dis pas non si un jour (par mes talents !!!) une grande marque de la mode m’aide à m’habiller… Mais aujourd’hui, je privilégie la tenue de mon cheval avant tout et j’aime qu’il soit beau et surtout confortable !! Avec un joli bonnet (surtout si le bruit le gêne) et quelques paillettes pourquoi pas !
Une édition 2015 du Paris Eiffel Jumping est déjà prévue. Avec du soleil cette fois, espérons ! Quels sont les éléments que tu souhaiterais voir améliorer ? Les possibles nouveautés ?
Pour moi, malgré la pluie, cela a déjà été une grande réussite. Et, en tant que membre de la famille, j’ai eu la chance de monter avec Baptiste et Charlotte Coupérie-Eiffel, mes cousin et cousine ! Je remercie Virginie de nous avoir invités.
Je crois que pour le public des améliorations pourront être apportées, notamment au niveau du village des exposants.
Rien ne peut remplacer cependant ce lieu magique, tout le monde est unanime sur la beauté de l’emplacement du Paris Eiffel jumping ! De plus, on est près de tout et c’est assez unique de pouvoir monter à quelques minutes des Champs Elysées. Pour les chevaux, arriver en plein milieu des arbres du Champs de Mars était très agréable ! C’est cela pour moi qui importe le plus : le bien-être de nos chers compagnons !! S’ils sont bien, on obtient le meilleur dans la compétition.
Cela a été le cas au Paris Eiffel Jumping et à mon niveau, avec Noah de Bacon. Noah, qui est née à Bordeaux dans mes prés de Bacon, n’a visiblement pas été trop dépaysée en arrivant près de la Tour Eiffel ! Vivement l’édition 2015 !
Nous aussi, on a hâte !
Roxanne
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Crédits Photos : Marie Coupérie-Eiffel et B. par Roxanne Legendre
dremont baptiste
février 8, 2015Bonsoir,
Je trouve votre interview sur Marie Coupérie Eiffel vraiment intéressant !
J’étais au Paris Eiffel Jumping et j’y retournerai encore cette année car c’était incroyable et somptueux.
Je suis aussi régulièrement cette cavalière qui a comme vous dites beaucoup de talent, c’est aussi une chouette famille les Coupérie Eiffel !!
Bonne continuation,
Baptiste Dremont.
Marie
février 9, 2015J’ai appris à monter à cheval à Château Bacon ! Quelle émotion en lisant Marie, que j’ai évidemment connue même si nous avions “quelques” années d’écart ! J’ai eu Artiste en demi-pension, le premier d’une longue série ! C’est trop chou d’entendre parler de lui 🙂 Que de souvenirs…