QU’EST-CE QU’UN CHEVAL ?
N’est pas un vrai cheval qui veut ! Jusqu’à présent, la Fédération Équestre Internationale indiquait dans son règlement la définition du mot cheval en ces termes : « cheval : désigne un poney ou un autre membre du genre equus, sauf indication contraire. Un cheval doit naître d’une jument ». Un point de règlement qui a récemment favorisés mules et mulets, qui eux naissent d’une jument, dans la pratique de la compétition.
Christie McLean, propriétaire de son mulet Wallace*, a participé l’été dernier à une compétition nationale de dressage en Grande-Bretagne. Si l’institution du dressage UK British Dressage a d’abord exigé que la cavalière et son mulet soient exclus de la compétition, cette dernière a fait jouer la définition proposée par la FEI en sa faveur. Et ça a marché !
S’appuyant sur la génétique et les caractéristiques physiologiques, biomécaniques et éthologiques, la FEI souhaite modifier prochainement son règlement de façon à ce que l’on puisse engager désormais uniquement « un cheval qui doit naître de l’union d’une jument et d’un étalon et être classé comme equus caballus. ». Mieux vaut prévenir que guérir : à ce jour, aucune mule ni aucun mulet n’a été engagé sur une compétition FEI quelle qu’elle soit. La nouvelle définition sera soumise à un vote et peut être rejetée.
L’affaire Wallace a fait ruer dans les chaumières : certains cavaliers ont évoqué le “racisme équin” subis par Wallace car, en plus de pouvoir participer, le mulet et sa cavalière se révèlent être un couple très compétitif puisqu’ils gagnèrent l’épreuve qu’ils ont finalement pu courir ! Aux États-Unis, le mulet Buckeye est également un redoutable concurrent. Début 2019, une pétition a été lancée contre la modification de la définition du mot “cheval” dans le règlement de la FEI. Une pétition qui compte plus de 20 000 signatures et qui devrait atteindre son objectif de 25 000 signatures dans très peu de temps ! La FEI pourra-t-elle faire face à l’opinion publique ?
Si faire naître des “equus” stériles était rentable, ça se saurait ! La reproduction équine a encore de beaux jours devant elle… tant que les têtes de mules n’ont pas envahi le circuit de la Coupe des Nations. Que les éleveurs et cavaliers se rassurent, les chevaux nés par PMA* et les chevaux clonés continueront de pouvoir quant à eux briller au plus haut-niveau, entre strass et paillettes !
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*Wallace est un mulet sauvé par l’Association Donkey Sanctuary et adopté par Christie McLean.
*Procréation médicalement assistée
Roulet
août 8, 2019Horrible honteux j espère qu une pétition passera sur Facebook
Annick Goblet
août 10, 2019Florence Hurlet and Jacob (mule) are again belgian champion in TREC this year (as well as last year). Therefore after all the work they had to arrive to this level, I cannot leave FEI change the rules. A mule is much more sensitive and harder to work with than a horse.
Lefebvre
août 16, 2019Il y a vraiment des bonnes informations qu’on ignore sur le cheval.