AVEC OU SANS ÉTRIERS ?* Je crois qu'en tant que cavalier, on saisit la notion de dépendance affective le jour où, encore débutant sans aucune assiette, tu perds au moins un étrier. Ce jour-là, oui tu te rends compte de l'importance de l'objet dans ta survie en tant que cavalier non descendant du peuple Cheyenne. Tes muscles se contractent, rendant le trot toujours plus désagréable, tentant coûte que coûte de rattraper cet étrier dans le méandre du néant avant d'arriver à la chute fatale. Parce que c'est ça, en vrai, le premier défi de l'équitation : survivre en cas de perte d'étrier. Mais si cette fois tu as réussi à le rattraper, tu sais que ça peut de nouveau se reproduire. Tu sais que la vie remettra cet obstacle sur ton passage tant que tu n'auras pas encaissé des heures de mise en selle, de souffrance, de courbatures pour obtenir l'assiette ...
