Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le crottin sans jamais oser le demander… Il y a quelques semaines, nous vous avons demandé sur le compte Instagram PegaseBuzz les questions que vous vous posiez sur le crottin. Viviane Von Der Muhll, vétérinaire partenaire référente des compléments alimentaires équins Gamme Process*, a répondu à quatre d’entre elles. Ces questions concernent l’observation des crottins, la texture des crottins, la coprophagie et les aliments à éviter. (voir ci-dessous)
L’ensemble des compléments Gamme Process, disponibles à la vente chez les vétérinaires, est élaboré grâce à la technologie exclusive des ProbioactiFAP® issus de la fermentation lactique des grains d’orge par 8 souches de micro-organismes sélectionnés déposés à la Collection Nationale de Culture de Micro-organismes. Le process de fermentation est maîtrisé dans un matériel unique assurant la qualité et la traçabilité des produits (certification FCA). Après 3 semaines à 2 mois de fabrication selon les produits, il permet de développer des molécules bioactives.
Les ProbioactiFAP® contiennent des prébiotiques, postbiotiques et divers composants qui soutiennent la croissance des bactéries bénéfiques de l’intestin au détriment des germes pathogènes et contribuent à une digestion et assimilation optimale des nutriments ainsi qu’à une prévention et restauration de la dysbiose intestinale, liée notamment aux stress.
Quels sont les points d’alerte importants quand on observe un crottin ?
Les points à surveiller sont :
– la fréquence : normalement entre 6 à 10 crottins par jour. Une trop grande fréquence s’apparente à de la diarrhée ; une absence de crottins peut signifier un blocage du transit ou une colique. Un cheval crotte à peu près 24H/24 hors période de sommeil avec une fréquence régulière. Cette fréquence est augmentée pendant la prise alimentaire, pendant les périodes d’exercices ou encore lors de stress. Pendant ces phases d’accélération du transit, le cheval peut crotter plusieurs fois d’affilée. Ce n’est pas pathologique sauf si cette fréquence importante d’émission de crottins dure toute la journée (diarrhée).
– la consistance : un crottin non moulé peut être signe de maladie, dysmicrobisme, stress…etc. des crottins très secs voire « coiffés » de fibrine sont signe de constipation donc de ralentissement du transit souvent associé aux coliques.
– le contenu, l’aspect ou la couleur : on vérifie notamment la présence d’éléments non ou mal digérés, la présence de parasites, la présence de corps étrangers comme le sable. La couleur est essentiellement liée au type d’aliment ingéré mais on peut vérifier la présence de sang (rouge = sang frais, noir = sang digéré) ou de fibrine (aspect blanc) signes d’inflammation digestive importante.
– l’odeur : la digestion normale du cheval est le fruit de fermentations des aliments par le microbiote intestinal qui libèrent des gaz plutôt aromatiques. Une mauvaise odeur du crottin peut signifier un déséquilibre du microbiote ou une ration déséquilibrée (par exemple trop riche en glucides ou en protéines et pas assez en fibres).
Quand faut-il s’inquiéter de la texture d’un crottin et appeler le vétérinaire ?
Des crottins fréquents et de consistances molles voire liquides sont signes de diarrhée. Ce peut-être une urgence mortelle car le cheval se déshydrate vite et se met vite en colique/état de choc (par exemple, lors d’endotoxémie ou cyasthostomose larvaire parfois mortelle) : on appelle le vétérinaire.
Une absence de crottins ou des crottins rares secs et fibrineux sont signes de blocage du transit et/ou de colique qui sont toujours des urgences : on appelle le vétérinaire.
Des crottins qui n’ont pas un aspect normal (pas bien moulés, odeur nauséabonde, etc) signifient toujours une maldigestion et même si cela ne représente pas une urgence médicale, il est souhaitable d’appeler son véto, seul spécialiste capable de vous conseiller pour améliorer la digestion du cheval : pour son confort, pour qu’il garde un poids correct, pour qu’il soit performant, etc.
Pourquoi un cheval mange-t-il son propre crottin ou celui des autres ?
Le fait de manger son crottin ou celui des autres pour un cheval – aussi appelé « coprophagie » – peut avoir plusieurs origines. Le crottin contient avant tout un grand nombre de micro-organismes (bactéries, champignons) qui permettent au cheval d’alimenter son microbiote intestinal. Lorsque la coprophagie est pratiquée à l’excès, il peut donc s’agir d’un déficit en micro-organisme du microbiote : c’est une bonne indication pour commencer à supplémenter son cheval en prébiotiques pour favoriser l’implantation durable d’une flore digestive saine et limiter la prolifération des pathogènes qui peuvent également être présents dans le crottin.
La coprophagie peut également avoir pour origine un syndrome maldigestion qui donne au cheval un crottin contenant trop d’aliments encore non digérés. La maldigestion fait que le crottin est encore « appétent » car encore riche en céréales ou fibres intactes. Là encore, c’est une bonne indication pour l’utilisation des prébiotiques, car la maldigestion chez le cheval est souvent lié à un microbiote intestinale trop pauvre et inefficace. Il convient également de vérifier les dents du cheval car la mastication insuffisante peut également entrainer une maldigestion.
A noter que la coprophagie peut parfois être « artificielle » car créée par les conditions de vie. En effet, un cheval à l’herbe avec suffisamment de surface évite naturellement de manger ses crottins ou l’herbe proche de ses crottins, car il a la liberté d’aller ailleurs et a suffisamment à manger. Mais en cas de surpopulation des pâtures ou d’enfermement au box, le cheval se voit « forcer » de consommer ses crottins. C’est une façon de pallier au manque de surface alimentaire. Cela permet en effet une redigestion des fibres contenues dans les crottins : une façon de manger 2 fois sa ration.
Enfin, la coprophagie peut parfois prendre un aspect psychologique car associé à des tics de stress : on considère alors qu’il s’agit d’une « mauvaise » habitude que le cheval adopte pour se rassurer. Il faut alors gérer les causes de stress.
Quels aliments éviter pour une bonne digestion et de beaux crottins ?
Le cheval est un herbivore strict, il ne doit recevoir que des aliments d’origine végétale. Les produits d’origine animale ou les végétaux trop riches en protéines ou en acides aminés soufrés (famille des choux) sont à proscrire.
La bonne digestion du cheval nécessite un microbiote intestinal riche et varié. L’alimentation doit permettre d’enrichir et nourrir ce microbiote. En retour, le microbiote digèrera plus efficacement la ration et protègera le cheval contre les microorganismes pathogènes par compétition.
Idéalement, l’alimentation du cheval doit ainsi comporter une majorité d’aliment fibreux riche en cellulose (foin et fourrages) : le microbiote se nourrit de ces fibres et fournit en retour au cheval de l’énergie métabolisable.
Les aliments concentrés peuvent venir complémenter la ration du cheval s’il a un besoin accru d’énergie. Mais attention aux excès : l’alimentation doit être adaptée à la physiologie (âge, poids, croissance, gestation, reproduction…) et à l’activité physique du cheval. Il faut éviter une ration non adaptée : trop riche ou trop pauvre en énergie.
Parmi les aliments riches en énergie, on évitera les pommes de terre qui peuvent contenir des substances toxiques. On proscrira toutes les sources de glucides « simples » ou « sucres rapides » qui pourront favoriser une flore digestive indésirable, responsable de fermentations accrues avec une libération importantes de toxines. Les glucides complexes ou « sucres lents » sont les mieux digérés par le cheval.
Quels produits de la gamme Process pour quelle utilisation ?
Flore Process – usage court terme
Accompagnement des grandes étapes de la vie du cheval :
- Poulinage : récupération rapide du poids de la jument après le poulinage
- Naissance : implantation précoce d’un microbiote fonctionnel et démarrage facilité de la croissance chez le poulain
- Perturbations digestives liées aux chaleurs de lait
- Sevrage : renforcement de l’équilibre de la flore digestive du poulain
Accompagnement des états de stress ponctuels pouvant entraîner un dysmicrobisme :
- Transport
- Transition alimentaire
- Hospitalisation
- Traitement antibiotique
Post Act Process – usage court terme
- ProbioactiFAP® enrichi en smectite (sous forme de bentonite), cette dernière jouant un rôle d’absorbant
- Aide à la résolution des perturbations digestives modérées à sévères lors de:
- Vermifugation
- Antibiothérapie
- Intervention chirurgicale
- Convalescence
- Gestation-Lactation de la poulinière
- Croissance du poulain
- Entraînement et récupération
- Convalescence
- Amaigrissement chronique
- Syndrome de maldigestion-malabsorption
- Cheval âgé
- Participant au maintien de la masse musculaire grâce à une formule riche en acides aminés et dérivés.
- Récupération nutritionnelle
- Compétition
Pour plus d’informations sur les produits de la Gamme Process, consultez le site internet : www.gamme-process-cheval.fr et le compte Instagram Gamme Process
Pour tout conseil technique, n’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire.
* Publication sponsorisée
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